Choléra Onusien en Haïti

Article : Choléra Onusien en Haïti
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3 septembre 2016

Choléra Onusien en Haïti

Le mystère du choléra enfin élucidé en Haïti! Plus de 6 ans après son apparition sur le sol haïtien, nous sommes en mesure de mettre une étiquette sur les responsables qui ont introduit le choléra en Haïti, ce fléau qui a causé tant de maux au peuple haïtien. Comme le secret des grandes familles, l’Organisation des Nations Unies a tout mis en œuvre pour obstruer la vérité sur les véritables origines du choléra.

Il apparaît opportun ici ne serait-ce que très succinctement de rappeler les circonstances dans lesquelles ce fléau a vu le jour : des soldats de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation à Haïti (MINUSTHA) déversaient leurs excréments contenant les germes du choléra, par imprudence ou par irrespect total de l’environnement, dans un fleuve du pays et les riverains de la zone consommaient l’eau provenant de ce fleuve. C’est à ce moment là que la maladie est devenue effective. En très peu de temps, la maladie a franchi le cap de l’épidémie. Il suffit seulement d’être en contact avec la nausée ou les matières fécales d’une personne infectée et de mettre la main dans la bouche sans la laver pour être infecté à son tour. Les conditions d’existence difficile de bon nombre de gens de la population s’imposent comme un terrain fertile à la propagation du choléra. Chaque jour, le bilan s’alourdit : hommes, femmes, enfants toutes catégories confondues sont touchés. Le choléra a fait plusieurs milliers de morts, les périodes pluviales alimentent les foyers de choléra et favorisent son expansion. Mais nous autres Haïtiens, peut-être dans un élan patriotique, nous nous sommes toujours opposés à la thèse qui soutient que le cholera était d’origine haïtienne. À la suite des luttes médiatiques acharnées, des sit-in devant le siège social de l’ONU, la nouvelle résonne comme du tonnerre : enfin l’ONU reconnaît son implication dans l’introduction du choléra en Haïti.

Si la réparation pécuniaire des victimes du choléra découle de la logique même, car tout fait qui cause un préjudice à autrui mérite d’être réparé. Mais le plus important, c’est que cette reconnaissance supplante une forme de stigmatisation, voire une souillure morale que le choléra causait au peuple haïtien. Les séquelles de la maladie ne me permettant pas de m’exprimer avec un sentiment de satisfaction par contre, un ouf de soulagement n’est pas de trop.

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