Fratrie poche

Article : Fratrie poche
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22 juillet 2016

Fratrie poche

Pour le pays, pour les ancêtres, pour la patrie et pour les poches. Devise d’un groupe d’hommes dénommé parlementaire. Qui gouverne ce pays ? Qui fait la loi dans ce pays avec son glorieux passé ? Un peuple qui vit de leurre, des tromperies des autres. Il croit toujours à un lendemain meilleur. Sa m te pase, mizè m te pran, m pas tarenmen petit Mw en pase le : disait un citoyen haïtien. Mais une question reste toujours sans réponse : « à qui la faute ? » Personne ne veut s’asseoir sur le banc des accusés ! Avant d’être élus, les hommes qui font la loi sur la terre haïtienne promettent toujours des choses impossibles. Des promesses de changement, des promesses de mieux-être, des promesses de sécurité, des promesses de mort. Pauvre peuple, il ignore que très souvent ses promesses sont empoisonnées. Il s’est livré à sa bataille toute seule. La faim, l’eau, les infrastructures, l’éducation, ce sont les thèmes qu’ânonnait chaque candidat. « Haïti est notre pays et nous devons changer l’image de notre pays » : discourait-il. En ville, en milieu rural, dans les églises, les petites organisations rurales, il prônait le changement et quel changement ? Bêtement, nos pauvres frères haïtiens vendent leurs âmes pour mille gourdes, une bouteille de clairin, de l’argent, des promesses fictives, mais oublient le « et après ».

 

Le « et après » des parlementaires en Haïti fait pitié. Un « et après », pour dépenser cinq cent mille gourdes pour se nourrir des fruits de mer pendant la période pascale, avoir les voitures de luxe, les vêtements de marques. Un parlementaire à lui seul coûte environ dix mille dollars américains par mois à l’État haïtien. Et combien coûte un médecin, un avocat, un agronome, une infirmière, un professeur ? Chose qui n’est pas étonnante qu’un enfant dise à ses parents plus tard, il souhaiterait devenir parlementaire. Après tout, à quoi bon de passer plusieurs années d’études à la faculté pour ensuite se retrouver au chômage ?

 

Ces hommes de loi de nom, font fortune sur une masse vulnérable et ne se gênent pas pour gaspiller leur gain sordide de manière fantaisiste. À croire qu’Haïti est le pays le plus pauvre de la planète. Triste de voir, nos frères parlementaires se convertir en profiteurs, négociateurs. Ils empochent et disposent comme ils veulent. De la première à la cinquantième législature, leur mission n’a pas atterri. Et qui paiera la négociation de ces âmes vendues ? La parole est à vous !

 

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